* Mise à jour du 24 Janvier 2007 *

Cette nuit là, Erato et Olga dormirent comme des bébés. Les deux dernières semaines avaient été éprouvantes moralement et physiquement et celles à venir promettaient d’être rudes. Elles furent réveillées par la sonnette de la maison. Erato jeta un regard furtif à son réveil avant de sortir du lit. Qui pouvait bien venir sonner vers neuf heures ?
Lorsqu’elle aperçut Viviana et un homme qui devait être de la police, un vent de panique traversa ma petite fille. Elle avait peur d’avoir été découverte. Son plan avait été conçu sans failles, ça ne pouvait pas être ça, ça ne devait pas être ça !

« Euh … bonjour.
_ Bonjour madame Léthé. Je me présente, commissaire André Valmont, et voici madame Viviana Coste, la fille de feu votre conj..
_ Oui merci, mais j’ai déjà eu le plaisir d’être présentée à Viviana.
_ Euh … oui. Je viens vous rendre visite au sujet du décès de monsieur Coste.
_ Je m’en doute un peu mais je ne vois vraiment pas ce que vous venez faire ici.
_ Il se trouve que madame Coste ici présente a porté plainte contre X pour le meurtre de son père.
_ Quoi ?
_ Oui,  pour le meurtre de mon père. Sa mort ne peut être naturelle, il était en pleine form..
_ Il avait 81 ans ! Et … comment oses-tu venir me défier chez moi ? Je suis persuadée que tu fais tout cela dans le seul but de me nuire .. Sale petite garce !
_ Mesdames ! Voyons, un peu de calme, s’il vous plaît ! Madame Léthé, je crois que nous devrions rentrer pour parler. La discussion risque d’être longue.
_ Oui, rentrons. répondit du tac au tac Viviana.
_ Attendez, attendez. Déjà vous êtes chez moi donc vous n’allez pas rentrer comme ça et puis vous me prenez au dépourvu dès le matin. Alors laissez-moi le temps de m’habiller et je suis à vous ! »

Erato ferma brutalement la porte et tourna le verrou dans la serrure. Elle partit en ruminant dans sa chambre pour se changer. Elle n’en revenait pas. Viviana avait osé soudoyer la police pour qu’une instruction soit ouverte ! Quelle garce …
Après s’être changée, Erato revint et fit entrer ses « hôtes ». La fille de Christian entra dans la maison et commença à prendre ses aises. Elle s’assit sur le sofa, consulta un magasine, tripota les bibelots …

« Ôte tes sales pattes de là ! Je t’interdis de toucher à nos affaires. Tu n’es pas la bienvenue alors je te prie de te tenir à carreau !
_ Ce sont des menaces ?
_ Prends ça pour des menaces si ça te chante, je m’en fous. Toujours est-il que tu vas arrêter de toucher à tout avant que j’expose en public tous les secrets de ta famille !
_ Parce que tu crois que je n’en ai pas sur la tienne ?
_ Non, tu n’en as pas ! Enfin tu n’en as plus … Par contre, moi, je pourrais pourrir la réputation de ta famille pour dix générations au moins.
_ Mesdames, mesdames, calmez-vous !
_ Oui ma chère Erato, calmons-nous … Si tu avais bonne conscience, tu ne mettrais pas tant de force à te défendre. »

Erato ne sut que répondre. Viviana avait marqué un point ici et il lui semblait que le commissaire l’avait également remarqué. Elle revint au sujet initial : les raisons de la venue du commissaire.

« Bon, monsieur Calmont ..
_ Valmont.
_ Oui, Valmont, peu importe … Expliquez-moi exactement les raisons de votre venue chez moi avec … ça, fit-elle en désignant Viviana d’un geste désinvolte.
_ Et bien, comme je vous l’ai appris il y a quelques minutes, madame Coste a déposé une plainte contre X pour le meurtre de son père. Une instruction judiciaire va donc être ouver..
_ Non mais on n’ouvre pas une enquête sur les simples présomptions d’une femme ! Vous rigolez ou quoi ? C’est invraisemblable ! Christian est mort dans son sommeil … C’est déjà assez dur comme ça alors je vous prie de ne pas m’importuner avec les hypothèses ridicules de cette femme. Elle m’en veut depuis que j’ai eu un enfant de son père. Depuis ce jour-là, elle fait tout pour me pourrir la vie et je suis certaine qu’elle vous a manipulé ! Elle a peur pour son héritage ! C'est tout, le reste, elle s'en fout !
_ Ecoutez madame, nous allons faire une enquête et je vous demande de rester à la disposition de la police de Thèbes. Vous avez donc interdiction formelle de quitter la ville. Vous, et votre amie Olga !
_ Comment osez-vous ? Comment osez-vous m’accuser du meurtre d’un homme que j’aimais ! J’ai eu un enfant de lui il y a à peine un an et vous voulez que je le tue ! Non mais c’est du délire !

_ Calmez-vous madame. Vous n’êtes pas suspectée de meurtre. Loin de là. Il s’agit juste d’une formalité routinière et le fait est que la mort a eu lieu chez vous …
_ Quoi de plus normal pour une personne qui décède dans son sommeil que de mourir chez elle ?
_ Euh rien … mais … c’est juste au cas où !
_ Au cas où …oui c’est cela ! Bon, ça suffit, vos belles paroles m’exaspèrent. Vous me réveillez, vous m’insultez, vous me suspectez, alors ayez au moins la gentillesse de partir de chez moi.
_ Oui, oui, madame Léthé, s’empressa d’ajouter le commissaire. Merci à vous. A bientôt.
_ A bientôt, c’est cela oui, à bientôt ! »

Et elle claqua la porte. Viviana était vraiment une garce. Elle avait réussi à convaincre le commissaire d’ouvrir une enquête ! Je ne sais pas par quel moyen elle s’y est pris mais toujours est-il que cela contrariait beaucoup les plans d’Erato !

« Olga ! Olga !… On est dans la merde !
_ Oui … j’ai entendu. Nous sommes assignées à domicile jusqu’à nouvel ordre et on risque la prison.
_ Assignées à domicile ? Non mais tu rêves ! Je sors de chez moi quand même, si je veux. Je ne vais pas laisser cette traînée et ce vendu de commissaire me dicter la conduite que je dois adopter ! Le médecin a conclu à une mort naturelle et ce n’est pas Viviana qui va revenir sur ça ! »

Excédée, Erato partit dans la salle de bain. Elle avait besoin de prendre une bonne douche. Une demi-heure plus tard, elle était prête et partait en direction du centre-ville. Ma petite fille alla trouver un avocat, le meilleur avocat de la ville en l’occurrence. Marc Hervé s’était très vite imposé comme l’un des meilleurs avocats de la ville, mais aussi du pays. Il a déjà plaidé de très nombreuses fois devant la cour d’assises d’Athènes et le plus souvent avec succès.
Erato fut introduite dans le bureau de l’homme de loi. Leur entrevue dura presque trois heures. Pendant tout ce temps, elle lui expliqua son problème, sans entrer dans tous les détails. Elle oublia par exemple de lui préciser qu’elle avait bien assassiné Christian.
L’avocat accepta de défendre la cause de ma petite fille. Ils passèrent le reste du temps à essayer de trouver je ne sais quels arguments pour contrer Viviana et éviter que cette histoire ne s’éternise trop. Quand Erato sortit du bureau de l’avocat, elle paraissait déterminée et battante. Avec l’aide de M. Hervé, plus rien ne pourrait l’empêcher de triompher des Coste une bonne fois pour toute.

Les deux semaines qui suivirent furent totalement folles pour Erato. Entre les rendez-vous avec l’avocat, ceux avec les médecins, ceux au commissariat … elle ne savait plus où donner de la tête. Chaque rendez-vous comptait, le moment était crucial. Le juge d’instruction devait rendre sa décision quant à la plainte de Viviana dans quelques jours. S'il l’approuvait, une autopsie allait être pratiquée sur le corps de Christian. Dans le cas contraire, il serait rendu à la famille pour être ensuite mis en terre.

Mais Erato ne voulait courir aucun risque. Il fallait à tout prix que Christian ne soit pas autopsié. Les médecins de la police scientifique risquaient de découvrir le pot au roses et dans ce cas-là … Erato risquait de finir sa vie derrière les barreaux ! Non, non, non … cette perspective ne lui plaisait pas et elle avait tout fait pour que rien de tout cela n’arrive. Erato avait un plan qui lui semblait infaillible : il fallait faire disparaître la source de tous les problèmes.
Pendant une semaine elle passa des tonnes de coup de fil, elle passait en coup de vent à la maison avant de repartir à un autre rendez-vous. Erato vivait à un rythme d’enfer et la cafetière était devenue sa meilleure amie.
Tout ce cirque s’arrêta un beau matin lorsque ma petite fille reçu un ordre de comparution devant le juge qui instruisait l’affaire.

Elle se rendit donc au tribunal en compagnie de son avocat. Dans le bureau du juge, elle retrouve Viviana, son avocat et le commissaire Valmont.

« Mesdames, messieurs, bonjour.
_ Bonjour.
_ Comme vous vous en doutez, je vous ai réunis pour vous faire part de ma décision concernant la plainte de Madame Viviana Coste ici présente. Mais avant toute chose, je dois vous informez d’un événement de dernier minute qui corrobore la décision que j’avais prise auparavant. Je suis au regret de vous annoncer que le corps de M. Coste a été incinéré par erreur !
_ Quoi ?
_ Oui madame Coste, vous avez bien entendu, le corps a été incinéré par erreur.
_ Comment ça incinéré par erreur ? On incinère pas un corps par erreur ! vous vous foutez de moi là ?
_ Il y a eu confusion entre deux corps, celui de votre père et celui d’une autre personne. On s’est rendu compte de l’erreur trop tard et il était impossible de faire marche arrière.

_ C’est une machination ! Je n’en crois pas mes oreilles ! C’est tout bonnement incroyable d’être entourée d’une bande d’incompétents ! Je vais vous coller un procès au c..
_ Ne t’énerve pas Viviana ! De toutes manières, Christian aurait été incinéré. C’est fait … et bien maintenant nous allons enfin pouvoir dire adieu à ton père de la manière la plus digne qu’il soit !
_ Oui, madame Léthé a tout a fait raison. De plus, il n’y aurait pas eu de suite à votre plainte. Ma décision était déjà prise.
_ Espèce de garce ! Je suis sûre que c’est toi qui a tout manigancé ! Quant à vous, M. le juge, vous entendrez parler de moi, soyez-en sûr ! Si on ne peut même plus faire confiance à la justice ... C'est une honte ! Une véritable honte ... »

Viviana sortit du bureau en claquant la porte, tout en continuant son monologue. Elle poussait des cris de rage, elle insultait son avocat, si bien qu’Erato avait beaucoup de mal à s’empêcher de rire !

Comments

[Aurélien]

Il ne faut pas me prendre au mot ma chère et faire attention au sens de tous les mots ! :D
Oui, j'avais envie de changement. Cette histoire de meurtre me plaisait bien et j'avais peur de me lasser un peu des conneries de Mawuto. Mais ça n'est que provisoire, il va bientôt revenir !
A bientôt ... ouh la, je te trouve bien sûre de toi dis-donc !

Oui, elle paraît presque ( et le presque n'est pas des moindres ) humaine ! C'est fou comme les mots sont porteurs de sens ( logique me direz-vous :D )
En tout cas merci beaucoup. Je suis très content que cette atmosphère différente t'aies plu.

Aurélien

[missing]

Moi j'ai A-D-O-R-E ces petits mises à jours sur fond de meurtre. Je ne sais pas, l'atmosphère que tu as crée est très particulière, Erato paraît presque réelle. Il n'empêche malgré toutes les horreurs qu'on peut dire sur elle, on l'aime cette simette pas comme les autres (niveau physique bien sûr... Je me disais, elle a tout le temps l'air de pas avoir assez dormi ;)). On s'y est attachée et après cette série de mise à jour, je crois que je le suis encore plus. Une grande figure de l'univers Sims... Si il existait un Walk Of Fame pour les Sims, elle y aurait sûrement son étoile et ça grâce à toi et à Mawuto bien sûr (désolé pour lui mais je crois que sa fille est un peu plus célèbre que lui):)

Missing

[Poupouss]

Je ne sais pas quoi dire... Ta mauvaise blague me prive de mes mots.
Mais je viens de lire les 3 dernières mises à jour et je suis d'accord avec Missing, elles sont différentes. Très différentes. Il y a beaucoup plus de description des sentiments.
D'un côté c'est bien, c'était super envoûtant ces mises à jour. Mais parfois, j'ai eu l'impression de perdre l'esprit de ton challenge. Alors je suis mitigée... j'ai adoré, et en même temps "regretté" (c'est un grand mot).
Voilà, à "bientôt" (:D) pour la prochaine mise à jour!
Poupouss