* Rapatriement 42 *

... ras le bol !

Nous continuons notre va et vient entre nos deux couples. C'est donc au tour de Qadehar de conclure avec Carmen, sa très charmante nouvelle compagne.
Il faut quand même remarquer, et apprécier, que le portrait de l'ex-femme de Qadehar est affiché au-dessus du lit. Ce petit clin d’œil à la grossesse de cette dernière n'est pas très politiquement correct mais dites-moi, qu'est-ce qui est politiquement correct dans cette maison ? Hein ? Rien du tout !  Les Léthé sont toujours un peu décalés par rapport à leurs voisins. C'est pour cela qu'ils sont si originaux et si intéressants !

Ah la la ! Regardez-moi cette auto-éloge de ma famille. Mais bon, il est quand même gonflé Qadehar je trouve. Il aurait pu au moins avoir la décence d'enlever le portrait de son ex-femme !  C'était la moindre des choses, bien que celle-ci n'ait pas été une sainte !

Repassons un petit moment sur Erato et ses frasques. Mais que vois-je ? Un concurrent de dernière minute est entré en scène. Erato s'est trouvé un nouvel étalon pour tester les profondeurs du jacuzzi.
Mais c'est Boris Barraut ! L'homme qui a osé refuser une des nombreuses avances d'Erato !  Cette dernière ne se laisse pas si facilement démonter et elle a réussi a dompter ce cher Boris. Troisième crac-crac pour Erato Léthé. Ici Thèbes, à vous Paris !

Que c'est amusant !  Je ne m'étais jamais livré à ce genre d'exercice mais j'avoue que le métier de commentateur sportif, qui m'a toujours attiré, m'aurait bien plu ! Mais bon pour ce qu'il y a à commenter dans le coin ...

Mais tous ses amours, tout ce bonheur ... c'était trop beau pour durer !  Jamais nous n'avons eu de répit !  Les catastrophes et le malheur ont toujours été au rendez-vous pour briser les moments de bonheur !  Encore une fois nous en avons eu la preuve.

C'était un soir. Tout le monde dormait à l'exception de Brunehaut et de Qadehar. Ce dernier peignait dans sa chambre. Quant à sa fille, elle se préparait des spaghettis. Elle venait de rentrer d'un rendez-vous galant et elle avait faim. Tout allait bien quand tout d'un coup ... c'est le drame ! Je ne sais pas comment ni pourquoi mais la gazinière a pris feu et Brunehaut, qui était au-dessus en train de touiller ses spaghettis, fut assaillie par les flammes. Ces vêtements prirent feu immédiatement !
Comble du sort pour ma petite Brunehaut, l'alarme incendie ne s'est pas déclenchée !

Alerté par les cris de sa fille, Qadehar est tout de suite arrivé dans la cuisine ! Il était affolé et il fut paralysé par la peur pendant presque 10 secondes.
Pour ma part, j'étais terrorisé ! J'avais peut être, sur le coup de la colère, souhaité la mort de Brunehaut lors du choix de l'aspiration.
J'ai toujours eu tendance à amplifier mes sentiments et je n'ai jamais souhaité une telle chose !  Jamais je n'aurais souhaité réellement la mort d'un des membres de ma famille, quelle que soit la " faute " qu'il a faite !  Parallèlement à ce sentiment de terreur, les dix secondes durant lesquelles Qadehar resta immobile avait pour moi un goût d'éternité !  L'alarme ne fonctionnant pas, je m'attendais à ce que Qadehar se rue sur le téléphone pour appeler les pompiers !
Ces dix secondes écoulées, Qadehar redevient normal et, découvrant que l'alarme était hors-service, il se jeta sur le combiné téléphonique afin d'appeler la caserne des pompiers.

Le décès d'une sainte

Mais il était trop tard. Le sort de la petite Brunehaut était déjà scellé. Vu que ses vêtements s'étaient enflammés dès le départ, le feu avait eu le temps de faire son oeuvre avant l'arrivée des secours. Le temps que Qadehar ailles chercher une couverture pour essayer d'étouffer les flammes, il était trop tard !  Sa fille unique était décédée ... sous ses yeux.
Brunehaut avait poussé un dernier cri qui fut beaucoup plus puissant et chargé en émotion que les précédents. Il était si intense, si ...
Aucun mot au monde ne pouvait décrire le sentiment qui me transperça lors de cet ultime appel à l'aide. Il était semblable à une onde de choc, toute la maison s'était réveillée !  Il m'est impossible de décrire ce que j'ai ressenti. Mon cœur fut fendu en deux lorsque j'ai senti, en tant que fantôme, que Brunehaut avait rendu l'âme ! Je ne comprenais pas pourquoi une gamine de 15 ans mourrait si jeune dans des conditions aussi atroces.

Qadehar était anéanti. C'est à peine si ses jambes pouvaient le porter. A cet instant, plus que jamais, il avait envie de mourir. Le décès de Christine, suivi de la trahison de Jeanne l'avaient fragilisé tant sur le plan psychologique que sur le plan physique.
Brunehaut était la seule personne qu'il lui restait. Elle était tout pour lui : son passé, son présent et son futur !  Sans elle il aurait sombré dans la folie depuis longtemps mais il avait à cœur de s'accrocher pour que sa fille, en plus de l'absence d'une mère, ne se retrouve pas avec un père à l'asile. C'est l'amour de sa fille qui lui avait permis de rester en vie et de surmonter toutes les épreuves infligées par la vie.
Mais maintenant que sa seule source de motivation et de bonheur avait disparu il ne voulait plus vivre !  La seule chose qui importait à ses yeux était de rejoindre sa mère et sa fille dans le royaume des cieux.
Déserter ce monde cruel qui s'acharnait contre lui. Voilà ce qu'il souhaitait et, selon lui, la seule solution pour atteindre ce but se trouvait dans la mort.

Le corps de Brunehaut se consumait lentement quand tout d'un coup, un grand rai de lumière traversa la toiture pour s'arrêter sur le corps de ma petite fille. C'était la montée de Brunehaut dans l'Empire des Cieux ! Ce rayon lumineux blanc reflétait la pureté et l'innocence de Brunehaut.
Sa vie difficile rendait sa mort encore plus douloureuse. Privée de l'amour d'une mère, ébranlée par la mort de sa figure maternelle : sa grand-mère, un père dépressif à la suite de tous ces malheurs ... voilà comment l'on pouvait résumer la vie de Brunehaut ! C'est beaucoup de malheurs pour une petite fille de 15 ans, indéniablement trop !
Toutes ses épreuves, et maintenant cette mort dans d'atroces circonstances, avait permis à Brunehaut d'accéder au statut d'ange. Elle avait enduré énormément et comprenait beaucoup plus que certaines personnes plus âgées. C'est tout cela, associé à sa candeur et à son côté généreuse et charitable, qui avait fait qu'elle était devenue un ange. Je suis persuadé qu'elle aurait aimé que l'on continue à vivre notre vie tranquillement à sa mort. Mais elle restera à jamais dans nos cœurs, son cri résonnera en moi durant tout le reste de ma " vie " !

Erato fut, après Qadehar, la personne de la famille la plus touchée par ce drame. Malgré ses airs de Lolita, elle est très sensible dans le fond.
La mort de Christine l'avait totalement bouleversée, ce fut de même pour le décès de sa cousine. Bien qu'elle ne soit pas très expressive de ce côté là, Erato reste très attachée à sa famille.
Elle déteste que l'on fasse du mal à quelqu'un de sa famille et chaque décès et pour elle une épreuve très difficile à surmonter.
C'est dans des moments comme celui-ci que je me dis que j'ai été trop méchant à l'égard d'Erato. Elle a le physique qu'elle a et ce n'est pas cela qui compte le plus dans la vie. Je me rends compte qu'Erato est quelqu'un de très bien qui fait autre chose que d'embrasser des personnes à tire-larigot ! Il faudra que je m'excuse auprès d'elle pour mon comportement indigne d'un grand-père.

Jeanne n'a jamais été une mère très présente et très soucieuse du bonheur de sa fille. Mais elle n'est pas foncièrement mauvaise et uniquement intéressée par l'amour.
Brunehaut était malgré tout une partie d'elle et, lorsqu'elle fut mise au courant de la tragédie qui venait de se dérouler, elle éclata en larmes !  Je ressentais de la pitié pour elle et j'avais envie de la prendre dans mes bras pour la consoler. On ne laisse pas quelqu'un vivre sa détresse dans un taudis pareil.
J'aurais été le chef de cette maison, je l'aurais libérée de sa prison et j'aurais fait en sorte que sa vie ne soit que délices jusqu'à la fin de ses jours. Mais je ne suis plus là et personne n'a eu la présence d'esprit de libérer cette pauvre femme. Elle a payé assez durement sa trahison envers Qadehar, il ne faut pas en rajouter plus !

Erato était complètement dévastée par cette perte. Sa cousine lui manquait plus que tout et moisir à la maison lui rappelait de mauvais souvenirs !  Elle décida de se rendre au centre commercial de la ville. Ma petite fille espérait y trouver de nouveaux vêtements afin de renouveler sa garde robe !
Erato, pas complètement bête, avait décider de rentabiliser son voyage. Il fallait beaucoup de temps pour aller au centre commercial et de la compagnie, dans tous les endroits, lui serait nécessaire. C’est Juan O’Culaut qui servit de cobaye ! Il était censé l'accompagner et l'aider dans le choix de nouveaux vêtements mais elle avait un but bien précis : acheter des vêtements et tester les vertus soi-disant aphrodisiaques d’une cabine d’essayage !

Comments

[Aurélien]

Ah mais tu avances. Tu vas bientôt rattraper le fil de la lecture "normale".

Je suis content que ça te plaise. Madame Poussy .. oh ça va, elle ne souffre pas trop pour le moment. Je sens que nous allons rire bientôt ! ;)

Encore merci La Belle !

Aurélien

[Poupouss]

Plus j'avance, et plus j'aime! Au moins ça me change un peu les idées, et ce n'est pas du superflu.
Vraiment, on voit une grande évolution, depuis le début, et comme c'était déjà bien au début, bien qu'un peu rapide ;), tu imagines l'affaire que c'est maintenant? :D
Les piques commencent à fuser, Madame Poussy en a déjà pris pour son grade, je m'attends à pire ou ? :D
Bravo Aurélien, j'arrive, j'arrive!! ;)
Poupouss